Paris, le 4 octobre, 2021 – La crise liée à la COVID nous a prouvé que pour répondre aux grands défis auxquels le monde fait face, il faut mobiliser tous les talents. Pour contribuer à valoriser l’excellence scientifique des femmes, qui reste trop peu reconnue, la Fondation L’Oréal, avec l’Académie des sciences et la Commission nationale française pour l’UNESCO, décerne le Prix Jeunes Talents Pour les Femmes et la Science France 2021 à 35 jeunes chercheuses brillantes.
Les femmes restent trop peu présentes dans la recherche scientifique : elles représentent aujourd’hui seulement 33 % des chercheurs dans le monde, et 28 % en France.[1] En Europe, 86 %[2] des hautes fonctions académiques en sciences sont exercées par des hommes. Et moins de 4 % des prix Nobel de science ont été décernés à des femmes.
Cet écart se creuse d’autant plus avec la crise liée à la COVID-19. « L’année que nous venons de traverser nous a mis à rude épreuve mais a aussi révélé un immense potentiel de résilience et de rebond de la part des femmes, notamment au sein des métiers de la santé, rappelle Alexandra Palt, Directrice Générale de la Fondation L’Oréal. Le regard et l’expertise des femmes sont absolument nécessaires pour construire un monde résilient, durable et inclusif. Il faut que les femmes puissent occuper la place qui leur revient dans la recherche, car les biais de genre limitent la portée et l’impact des découvertes d’avenir. »
Pour la 15ème édition annuelle du Prix Jeunes Talents France 2021, la Fondation L’Oréal et ses partenaires, l’Académie des sciences et la Commission nationale française pour l’UNESCO, réaffirment leur engagement aux côtés des femmes scientifiques, pour les rendre visibles, les accompagner et les valoriser au sein de la recherche.
Cette année, 21 doctorantes et 14 post-doctorantes ont été sélectionnées en France parmi 740 candidatures par un jury d’excellence composé de 28 chercheurs de l’Académie des sciences.
Ces scientifiques prometteuses ont reçu une dotation (15 000 € pour les doctorantes, 20 000 € pour les post-doctorantes), qui va les aider à poursuivre leurs travaux de recherche. Elles ont de plus bénéficié d’une formation au leadership (management, négociation, prise de parole en public, etc.) visant à leur donner des moyens supplémentaires pour mieux affronter le plafond de verre qui demeure une réalité dans le monde de la recherche.
Provenant de France métropolitaine et des Outre-mer, et issues de domaines de recherche très divers (recherches dans la génétique et l’écologie, traitements contre l’infertilité féminine, études de virus et de maladies chroniques, astronomie, cybersécurité, etc.), ces jeunes chercheuses sont nombreuses à vouloir partager et transmettre leur passion pour la science, afin d’inspirer les scientifiques de demain. « Il est important d’avoir un écosystème de soutien composé d’autres femmes afin d’obtenir la confiance nécessaire pour atteindre ses objectifs de carrière », déclare par exemple Dorien Maas, post-doctorante en psychiatrie et neuroscience. De même, la biologiste Jessika Consuegra affirme que « n’importe qui, sans conditions de revenus, d’origine ou de genre, doit pouvoir trouver sa place dans la science ».
Pour faire émerger une nouvelle génération de chercheuses d’excellence, la Fondation L’Oréal, aux côtés de l’UNESCO, remet chaque année, dans plus de 110 pays, via ses programmes nationaux et régionaux Jeunes Talents Pour les Femmes et la Science, près de 250 dotations, qui visent à apporter un soutien spécifique aux doctorantes et post-doctorantes, à un moment clé de leur carrière.
Sciences biologiques – Ingénierie
Maëlle Bellec – Percer les mystères du développement de l’embryon
Morgane Boulch – Développer l’immunothérapie pour lutter contre le cancer
Jessika Consuegra – Cerner les effets positifs de bactéries du microbiote intestinal sur leur hôte
Claire Dessalles – Développer de nouvelles thérapies grâce à l’étude de la réponse des cellules aux forces mécaniques
Océane Dufies – Mieux détecter les bactéries pathogènes pour stimuler l’immunité
Anne-Gaëlle Goubet – Traiter le cancer de la vessie grâce à l’immunothérapie
Dorien Maas – Élaborer de nouvelles stratégies thérapeutiques pour le traitement de la sclérose en plaques
Young Kyoung Park – Développer la levure via l’ingénierie métabolique pour la production d’huiles microbiennes comme alternatives aux combustibles fossiles
Judith Pineau – Cerner la dynamique de polarisation des lymphocytes B dans la réponse immunitaire
Laura Poillet-Perez – Comprendre les mécanismes impliqués dans la résistance des leucémies aux thérapies
Lauren Reynolds – Comprendre les origines développementales des maladies psychiatriques et améliorer leurs traitements
Marie Villares – Étudier un parasite bovin pour caractériser de nouveaux traitements contre le cancer
Marion Rincel – Prévenir le développement de maladies chroniques
Marjorie Whitfield – Définir les causes génétiques d’infertilité chez les hommes pour mieux les traiter
Sciences de la santé – Médecine
Sophie Bavard – Expliquer nos prises de décisions grâce aux neurosciences
Gladys Gutiérrez Bugallo – Définir les modes de transmission de virus par des moustiques à Cuba
Nour El Houda Mimouni – Développer des traitements contre le syndrome des ovaires polykystiques
Cécile Tran Kiem – Développer des approches mathématiques et statistiques pour étudier la pandémie de COVID-19 en France
Sciences de l’environnement et de la Terre
Felambinintsoa Cathucia Andriamihaja – Comprendre l’évolution et la biologie d’un groupe d’orchidées en vue de les conserver
Lovely Euphrasie-Clotilde – Caractériser l’impact des brumes de sable africaines sur la qualité de l’air du bassin Caribéen
Pauline Palmas – Évaluer la menace des espèces exotiques envahissantes sur la biodiversité des îles
Physique et Chimie
Anaïs Abramian – Modéliser des écoulements naturels pour prévenir leurs comportements
Laëtitia Baringthon – Augmenter les capacités de calcul des ordinateurs
Eszter Dudás – Modéliser l’atmosphère de lointaines planètes géantes
Marina Katava – La thermodynamique comme outil de création des nouveaux supports de données
Daphné Lemasquerier – Modéliser la dynamique de l’atmosphère de Jupiter par des expériences de mécanique des fluides
Tepoerau Mai – Anticiper les risques sanitaires liés aux microalgues toxiques en Nouvelle-Calédonie
Alice Marcotte – étudier la physique des écoulements nano fluidiques pour concevoir des membranes performantes
Laura Scalfi – Modéliser les interfaces entre un métal et un liquide à l’échelle moléculaire au service du stockage de l’énergie
Nour Skaf – Développer des outils instrumentaux pour l’observation des exoplanètes
Mathématiques et Informatique
Stella Bitchebe – Réduire l’empreinte carbone des data centers tout en améliorant leur sécurité
Gabrielle De Micheli – Sécuriser les échanges d’informations par la cryptanalyse
Melpomeni Dimopoulou – Stocker des données numériques dans de l’ADN synthétisé
Lucile Laulin – Étudier la marche aléatoire de l’éléphant et ses applications en physique statistique
Laura Monk – Décrire les surfaces hyperboliques aléatoires
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#FWIS #FondationLoreal
[1] Source UNESCO, 2017 : http://uis.unesco.org/en/country/fr?theme=science-technology-and-innovation
[2] She Figures, 2018.